Mon jardin, mon refuge
Ceci est le premier Post de mon amie dont j'ai fait connaissance lorsque j'ai décidé de retourner à l'université afin d'obtenir ma maîtrise en service social. Nous partagions plusieurs choses en commun dont celui d'être les plus âgées de la classe, d'être des épouses avec des jeunes enfants, de travailler à temps plein tout en poursuivant la maîtrise à temps plein. Cela fait déjà plusieurs années et bien que nos vies sont dorénavant différentes, nous avons gardé contact et pouvons nous considérer comme un bon filet de sécurité l'une pour l'autre. En cas de besoin, on peut toujours compter sur l'autre. Je suis très heureuse et reconnaissante qu'elle ait accepté de collaborer à mon Blog.
A l’arrivée du printemps, je voyais mon père tous les matins naviguer à travers ses plates-bandes en sirotant sa tasse de café. Il touchait les plantes, les changeait de position et leur parlait à voix basse. Je ne comprenais pas trop cette relation avec les plantes, je pensais qu’il parlait seul ou qu’il parlait au Bon Dieu.
Malgré ma passion pour la nature et pour le plein air, je ne dépensais pas beaucoup mon énergie à faire du jardinage, je laissais cette tâche à mon père et moi je me chargeais de récolter et cuisiner les légumes récoltés.
Durant l'été, mon père est resté coincer à l’extérieur du pays à cause de la COVID- 19, je n'avais pas d'autre choix que de prendre la responsabilité de m'occuper de notre lopin de terre. Étant plus déterminée que jamais et surtout avec l’aide de mes garçons j’ai eu un jardin riche en variétés et aussi une de mes plus belles récoltes.
Pour rendre mon père jaloux et surtout pour lui prouver que je pouvais me débrouiller sans lui, j’étais fière de lui envoyer tous les dimanches matins une photo de ma récolte hebdomadaire. C’est comme si c’était magique, il y avait toujours quelque chose à récolter.
En plus de la récolte et les produits de qualité que me procure mon jardin, le jardinage me comble de bonheur. En jardinant, je me sens toute heureuse, pleine d'énergie, et je finie par développer une attitude positive.
Toucher la terre, être en contact direct avec les plantes, me ramène toujours au moment présent. Lors des moments difficiles ou lorsque tout semble anormal, mon jardin devient mon refuge.
En plus de stimuler mon obsession pour la “bonne bouffe“ à savoir, manger des produits naturels de qualité; le jardinage stimule aussi ma créativité et mon engouement pour essayer de nouvelles recettes comme la ratatouille.
Dès l'arrivée du mois d’Octobre, ma lune de miel avec l’extérieur a dû prendre fin. J’accueille l’autonome avec un cœur gros. Malgré que je tombe en extase à la vision de la nature, la beauté des arbres, la couleur jaunâtre des feuilles d'automne.
Cette beauté passagère annonce ma descente en enfer. Mon enfer, c'est l’hiver que malgré sa beauté je n’arrive jamais à apprivoiser.
Venant d’un pays tropical je déteste le froid. Pour y faire face, je transpose mon jardin à l’intérieur de la maison. Un coin où je ramène mes herbes, et toutes les plantes que je peux entretenir à l’intérieur.
Cette année je ramène même du chou frisé à l’intérieur.
On verra le résultat de mon “jardin d'intérieur“ car je n’ai rarement du succès avec les plantes d’intérieur. Je fais de mon mieux pour leur donner autant d’amour et d’attention que je reçois d’elles pour survivre jusqu’au prochain printemps.
Mon jardin, c'est mon refuge. Il est vrai qu'il me procure du bien être et je ne peux pas conclure sans mentionner la citation suivante:
“Si vous possédez une bibliothèque et un jardin, vous avez tout ce qu'il vous faut“. Cicéron
Comments